Je m’appelle Charlotte. En 2019 j’ai 36 ans quand je décide que mon quotidien de “Directrice Marketing” est trop étriqué et trop lisse pour m’épanouir. Je ne trouve plus de sens...Un jour, l'appel du grand air, l'envie d'aventure et l’’audace retenue jusqu’ici, ne me laissent plus le choix. Je passe mon permis moto, et j’ai la conviction soudaine que si je ne réalise pas mes propres rêves, je passerai mon temps à réaliser ceux des autres !

Et puis je réalise que j’ abrite (comme beaucoup de femmes) un plafond de verre, une pensée auto-limitante, héritée ou construite avec la société... Un conformisme sournois et intégré. À l’instar des comtes pour enfants ou les super héros sont invariablement des hommes, et les femmes des princesses qui attendent d’être sauvées.

Puis je croise le chemin de quelques “ambitieuses”... Des femmes, libres, indépendantes, des aventurières, qui s'affranchissent et se réalisent, en dehors des stéréotypes, en dehors de leur zone de confort. D’abord des femmes sur 2 roues, puis plus tard des entrepreneurs ...

Je comprends aussi combien il est encore difficile pour une femme de se sentir 100% libre dans l'univers moto, et combien les "motardes" restent stéréotypées., considérées et envisagées quasi uniquement par le spectre “masculin” .

Tantôt masculines, tantôt vulgaires. Je peine à trouver des représentations "normales" pour des filles qui roulent. Comme si élégance et féminité ne faisaient pas partie du tableau, comme s'il fallait se déguiser en homme pour être légitime sur une moto. Je remarque aussi que les marques ne s'adressent pas vraiment aux femmes, pas d’offre, pas de rayons en magasin, pas de choix. Comme si elles n’avaient pas leur place.